9 avril 2013, fin du voyage a cheval et a deux...

 

    Voila, tout le monde devait bien se demander ce qu'on a fait apres la vente des chevaux, ou on était, parties, pas parties... En France, encore en Argentine, et comment...

    Alors pour se mettre au jus, j'ai laissé hier Pauline V., ou Opopop, ou Marry (a prononcer a l'anglaise, sinon c'est moche) pour certains gauchos qui ne s'en sortaient pas avec notre homonymie, a l'aéroport... 2h de bus pour traverser toute l'immensité de Buenos Aires, un dernier coup de fil a notre ami Calili avant l'ultime envol de Pauline, Paris par Rio de Janeiro c'est a la queue 1, tout au bout, non, ca c'est une autre compagnie, c'est a la 34... Vite vite, je lui remplis son sac de sa préférée boisson argentine avant que son bagage en soute ne s'en aille, avec aussi notre pic-nic préféré : les galletitas, biscuit sec ayant fait office de pain tout au long de notre voyage... Pour pouvoir se sentir toujours un peu en Argentine dans la gare parisienne !

    Et maintenant que le bagage est parti avec ses 20 kilos de cadeaux, faut bien se dire aurevoir... Ca tombait bien qu'il n'y avait pas une baie vitrée entre l'endroit encore accessible sans passeport et la salle d'attente de l'envol de l'avion de Pauline, parce que regarder dans les yeux quelqu'un de précieux en attendant qu'une porte fermée l'emmene définitivement m'est insupportable, nos coeurs savaient déja tout, il n'y avait plus grand chose a se dire, une belle embrassade suffisait pour se laisser...

    Oui, parce qu'apres la vente des chevaux, on a eu finalement presque un mois pour finir en beauté notre voyage, le digérer un peu surtout... Au vu de nos différences certes bien complémentaires dans le voyage a cheval, on a décidé de vivre chacune a note maniere le départ des chevaux et du chien... Pauline avec son besoin de se dépenser dans diverses activités physiques pour passer a autre chose s'est fait la malle pour aller gravir des montagnes et des volcans, prenant des bus et des bus pour voir encore un peu de l'Argentine... Moi je suis revenue dans les endroits ou je me suis sentie comme chez moi dans le voyage, ceux ou vous etes avec des gens qui ne vous demandent rien d'autre que d'etre bien en etant simplement vous-meme... Il y en avait deux : le restaurant-centre culturel-lieu hybride s'improvisant tous les jours, de Villa Meliquina et son atmosphere de voyage, de tranquilité et de spontanéité, avec son maitre de maison Juan, et la maison de Calili avec sa vingtaine de chevaux, lieu splendide ou le bonheur de vivre de ce gaucho presque cinquentennaire appaise toute personne en besoin d'attérir un peu de la Lune... (Si, si, on en était vraiment pas loin de ce phare nocturne !!)

    Chez Calili c'est aussi la ou nous avions décidé de se retrouver une fois nos besoins de vadrouilles personnelles rassassiés... Maniere de boucler la boucle la ou on a un peu commencé notre péripétie a cheval, a 20km au sud de Bariloche, et avec des chevaux...

    Comment décrire cette semaine formidable a trois... A danser et rire ce samedi soir ou l'on s'est retrouvé dans ce bar musical, avec Calili dansant le rock dans sa tenue de gaucho, et toi aussi, Pauline, qui normalement danse discretement dans un coin, valsait librement avec un sourire heureux... A vivre paisiblement dans ce coin de riviere et de montagne de la maison de Calili, dans son corral avec ses douze chevaux a dresser, encore loin  d'etre montables, a apprendre a faire son bon pain, a apprendre a faire ces beaux licols en cordes, a partir a 10h du soir pour une cabalgata de nuit sous la pleine lune avec les chevaux énergiques de Calili (ceux qui sont dressés eux) et entendre le "plok" du bouchon d'une bouteille de vin au bout de cette longue galopade au-dessus des falaises, pour feter qu'on était bien ensemble tous les trois. Je crois que s'il y avait un guide que l'on aurait pu accepter avec nous c'était bien lui ! On ne se serait jamais lassé de rire et de "disfrutar"... Calili, on te garde toutes les deux dans notre coeur, comme les chevaux, ta rencontre ne nous a pas laissées indemnes !...

    Va savoir pourquoi, mais je crois que notre présence aussi te faisait du bien... En tout cas c'est ce qu'on pouvait lire dans tes appels brefs pour savoir ou on était tout au long du voyage, dans tes petites attentions de nous faire des tartines le matin chez toi, dans les nombreuses balades a pied et a cheval dans ton campo et plus loin, dans le partage chouette que tu donnais pour nous montrer ce qui te rend heureux avec les chevaux... Et dans tes yeux mouillés le jour de notre départ... Meme si tu as file bien vite dans ta voiture... Tu ne peux pas lire le francais, malines nous sur ce site, on parle aux chevaux et aux chiens qui ne savent pas lire et aux argentins qui ne connaissent que le castillano et qui ne savent pas se servir d'Internet ! Mais l'instant de vie qui s'est offert a nous trois chez toi fut vraiment splendide !

    On voulait attérir de la fin de notre voyage a cheval, pour panser un peu la douleur d'avoir du laissé des etres auxquels, putain, oui, on était et on est toujours attaché, maintenant faut attérir de cette virée amicale aupres de Calili !

   Donc c'est tranquillement qu'on est rentré sur Buenos Aires, en passant par la mer, ou plutot l'océan Atlantique, voir les lions de mer, en passant par Mar de Plata voir nos chers amis Lili et Enrique, et en finissant en se réfugiant a Tigre, au nord de Buenos Aires, avec Pato, Martin et Nicolas, dans le delta, au milieu des iles et des canaux paradisiaques pour éviter la grosse foule, les files d'attentes et les grosses avenues de Buenos Aires... La traversée en bus de la capitale pour aller a l'aéroport nous a suffit comme dose de ville... 

    Et maintenant ben faut attérir en Europe pour toi, dans la neige en Suisse, a retrouver un rythme de boulot, un quotidien plus ordinaire et surtout retrouver les chevaux en box ! Si les gauchos ne sont pas toujours les plus tendres avec les chevaux, dans leurs étendues montagneuses sur les terres d'immenses estancias, ils sont pas mal les équidés ici... 

    Et moi je vais tenter de repartir sur un autre voyage, sans animaux et sans copine, seulement la force de chacun dans mon coeur, pour continuer a arpenter l'Argentine, pour faire plus de radio, et surtout utiliser mon micro pour continuer la belle rencontre avec les chevaux que notre voyage a ouvert... 

    Pour moi c'est donc une page qui se tourne, donc cette page internet aussi, avec un mot qu'il faut bien écrire, celui de la fin, une fin pour commencer autre chose...

    Merci d'avoir été les lecteurs de nos déboires, imaginer comment rire et faire rire de nos aventures a été un outils essentiel pour aller jusqu'au bout, ensemble, en rebondissant les mauvais jours, et en savourant de milliers de rires les journées de bonnes augures, et en préservant notre amitié en dédramatisant certaines difficultés humaines qui s'offrent a vous quand vous etes 24h/24 ensemble, avec vos différences et vos manieres d'etre bien éloignées. On a fait plus d'un incompris en donnant le long nom bizarre pas pratique de notre site internet, mais Paumonime veut bien tout dire, malgré qu'on ait le meme nom, on est loin d'etre les memes... On est bien deux homonimes... Et notre seul point en commun fut peut-etre justement le rire, de vouloir avant tout rire et voir les choses avec humour... Je garde ta drolesquerie Paumonime pour rire les jours ou j'en aurais besoin pour rebondir dans ce nouveau voyage qui s'offre a moi !

   Mille pensées tendres a tous d'Argentine, et un grande beso particulierement a toi copine qui lira ses mots dans encore plusieurs heures une fois ton chez toi suisse enneigé retrouvé...

    Tendrement,

        Pao. (Surnom que nous a donné un argentin, que j'aime bien et que je garde...)

 

 

21 mars, une autre Pauline réalise que les chevaux ne sont plus lá....

 


Ils sont vendus, on est  parties, on se retrouve désespérément piétonnes et ils nous manquent.. mais le pays est toujours beau, on va se retrouver chez notre ami Calili, histoire de voir oú en sont ses poulains... je poste encore quelques photos de leur nouvelle habitation, et je voudrais par ce message leur addresser un énorme MERCI, bien sûr comme mon amie l'a dit, nous avons rencontré des gens formidables, et le vecteur a éte notre superbe équipe..

Alors Merci tout d'abord à ma super cohéquipière, nous avons eu nos moments difficiles, je t'ai bousculée parfois, tu m'a fait perdre pied aussi, on est bien différentes l'une de l'autre, mais au final, avec qui d'autre sur la planète j'aurais pu faire ce voyage?

Personne ne me fait autant rire,

personne ne fait rentrer la moitié du super marché dans la boite a épices,

personne ne comprendra pourquoi c'est aussi important de garder l'outil à tout faire près des fermetures éclairs,

personne ne prendra le temps d'aller voir toujours un peu plus loin si l'herbe y est plus verte,

Bref, on en aura des souvenirs à se rememorer, quand il pleut au milieu de notre nuit a la belle étoile et que sans le savoir tu déclenches une tornade endormie qui te monte la tente en 2 minutes....

Ou encore mieux, quand on se tappe un fou rire car ton toît de bache de survie cède au moment crucial ou la soupe est enfin prête, et notre salle a manger de 1m carré se change en piscine sur tes genoux!!! quel magnifique repas au bord de la rivière, dans la boue, trempées et encore capables d'en rire.... mémorable!

Merci Pomonime, c'est que des bons moments qui me reviennent, j'espère que tu m'en rapelleras d'autres encore..

 

Merci a Chips, on lui a peut être donné une famille, mais il m'a complêtement changé mon point de vue sur les chiens, oui ça sent  toujours mauvais, oui ça perd toujours ses poils, mais quelle joie de vivre!! Tu nous a fait tant rire, même lorsque tu est á l'article de la mort, tu chancelles de manière hilarante ( tout le monde ne s'évanouit pas la tête dans la polenta  comme toi)

il y  a seulement quelques mois je ne pensais pas pouvoir jouer a me rouler dans l'herbe avec une bestiole de ton espèce, à faires des câlins et a aboyer avec toi ( oui oui  s'est arrivé) juste pour le plaisir de faire du bruit!

Quel beau cadeau quand le jour fatidique de partir, tu est monté avec moi dans la voiture, toi qui n'a jamais voulu y entrer il y a seulement quelques mois!

On pensait que l'on te tennait par la nouriture, mais même la semaine ou tu a été (sur) nourrit à la viande par un vieux papi, tous les matins c'était notre fête, tu attendais que l'on se réveille comme si on t'avait manqué depuis des semaines!

Bref, me voila folle, je parle aux chiens... et vous savez quoi ?  J ' ADORE!!!!

 

Merci Roméo.

Ok tu nous a saoulées, on s'est même dit que on n'aurait pas du te prendre, mais quelle classe avec les enfants, tout les passants te trouvaient beau, tu nous a étonnées quand Solito décidait de ne pas être si courageux, c'est toi qui prennait la relève!! ( avec plus ou moins de talent , soit..) et cette dernière balade avec Pomme, quelle grande patate!!! peut être que les adieux embellissent les choses, mais maintenant je suis fière de t'avoir eu comme premier cheval de ma vie... bon courage avec les touristes américains, et fais gaffe avec ta corde!!

 

Solito.... Mon pote... on t'a souvent chargé de guider la troupe, on t'a fait confiance quand nous on ne savait pas par où passer, On a rit de te voir faire la malin devant les gens.. Les choses ont changé entre toi et moi depuis ce jour où tu m'a porté de toutes tes forces pendant 14h, à travers la montagne.. Quand on est passés par des endroits tellement escarpés, je suis sûre que sans se parler, on se regardait l'un l'autre du genre " mais qu'est ce qu'on fous la?"  et tu  m'a donné ce petit bout de courage en plus, pour que l'on la retrouve cette f.... Pomme.

Toi aussi tu nous a parfois fait la trouille, mais ce n'est pas un trait commun aux leaders d'avoir du caractère??? en tout cas avec deux bisonnes pour pilotes, on a géré!

 

Pomme, Barbie, Tom Rider, La mule..... Tellement jolie et tellement indépendante, tellement gourmande et tellement intelligente... Elle se transforme même en poisson s'il fait chaud!!!!
De te voir porter nos bagages, d'avoir cru te perdre, de t'avoir vu bloquée les 4 fers en l'air, on t'a idéalisée. Mais d'un autre côté, quelle jument! Pour Pauline comme pour moi, la jument la plus fiable, pour un voyage, énergique, calme, volontaire ( avec limites hein.. syndicaliste!) dommage de ne pas t'avoir plus monté mais comme cheval de bât, il fallait assurer, et c'est pas Solito qui n'accepterait même pas les sacoches, oú Roméo et son équilibre toutes épreuves qui l'aurait fait!!

merci d'avoir porté la tente, et les kilos de choco.. pardon de nouriture essentielle de survie sur ton dos!!

 

Voila mon envie du jour, trés personnelle, je sais bien que les animaux ne lisent pas les sites internet ( bien que Solito sache lire les panneaux on le sait..) mais je voulais m'addresser un peu à eux, car après tant de moments intenses vécus ensemble, on s'est un peu "chevalisées" tout de même! les connaisseurs du monde du cheval me comprendront...

Bises a tous, pleines de poussières, de rires et de larmes, de soleil et de froid, de sueur et d'eau de rivières....

 

 11 mars, Junin de los Andes, fin du voyage a cheval.

 

    Et voilà... C'est la larme à l'oeil que l'on a trouvé un bel endroit pour que nos chevaux continuent une belle vie... Un couple, un véto et sa femme qui apprend à dresser les chevaux à la manière douce... Ils viennent les chercher dans deux jours, les trois ensemble avec le chien... On réalise pas encore, mais oui bientôt ce sera le grand vide ! On profite encore de leur présence... Mais on est heureuse d'avoir trouvé des gens doux, impressionés par toutes nos adaptations sur l'équipement de chaque cheval pour les préserver, et qui veulent réellement nos chevaux pour leur caractère et leur expérience, et non pour leur couleur - si, si, y'en a un qui voulait Roméo juste pour sa couleur rare !! Qui l'eut cru, un amoureux de notre cher tranquilo n'ayant pas toujours envie d'aller de l'avant et n'ayant pas la direction assistée... 

    Oui, cela arrive bien vite, sans aucune nouvelles de toutes nos péripéties de ce dernier mois qui s'est bien prolongé jusqu'a Junin et jusqu'au Volcan Lanin parce que nous avons trouvé un réel plaisir à être avec nos chevaux, que nous avons accepter la lourdeur de la logistique à cheval pour prendre ce que cela nous offre aussi... 

    Outre les paysages magnifiques que l'on connait dans les moindres détails parce que depuis nos montures on a bien le temps d'explorer du regard la moindre pierre, le moindre pic ou le moindre arbre à la vitesse ou l'on va (c'est d'ailleurs fou quand on repasse en voiture comment l'on connait le moindre tournant, la moindre barrière, aucun détail ne nous échappe de l'environnement une fois traversé à cheval), outre s'offrir des nuits à la belle étoile et apprécier un coin de camping vert, outre apprécier un bon riz avec un petit oignon et parfois une carotte après une bonne jourée dans le vent, la poussière et le soleil, ce que l'on  a pu apprécier, ce sont les portes ouvertes par nos chevaux chez les gens... 

    Oui voyager à cheval est contraignant, oui, cela demande une organisation le matin pour arriver à se mettre en selle en seulement 2h depuis la sonnerie du réveil (notre record est de 1h55 pour se préparer ! Quand Pauline A est bien dans son assiette avec Pauline V au naturel complètement speed...), oui cela demande de développer un radar à pasto, un radar à coin herbeux assez fourni pour qu'ils puissent manger toute la nuit (qu'est-ce que ça bouffe ! En 5 jours le jardin d'un hectare où ils sont actuellement est déja insuffisant !), oui la peur qu'ils se blessent est une source de stress parce que ça peut mettre à mal le voyage, oui parfois quand ils s'y mettent de leur caractère à ne pas vouloir avancer on se dit que sans eux cela aurait été plus simple... 

    Mais sans eux, nous n'aurions pas eu la possibilité de rencontrer tous ces gens qui nous ont accueilli avec une grande générosité, sans eux nous n'aurions pu dégoter des jardins incroyables avec des gens d'une hospitalité vraiment appréciable, sans eux nous aurions dû dormir dans les lieux normaux pour touristes, les campings et auberges, au lieu de devoir aller dans les lieux les plus incongrus avec de l'herbe abondante (je vous laisse lire le détail croustillant sur ma tentative de négocier le pré du chef des militaires...), sans eux nous n'aurions jamais pu ouvrir des portes toutes plus surprenantes les unes que les autres...

    Oui, qui a pu se faire offrir un mate (le récipient) chez un dresseur de chevaux à peine arrivées chez lui ? Ouais, bon d'accord, facile... C'est court, et la maniere de l'écrire ne rend pas compte de tout ce qu'il y avait dans ce simple geste de Jose qui nous a ferré les chevaux le lendemain, mais pour sur que c'était d'arriver à cheval qui l'a touché... 

    Un peu plus dur sinon, qui s'est déja fait abordé en francais par un Argentin ne vous connaissant ni d'Eve ni d'Adam, vous croisant sur la route et vous proposant le jardin de sa future maison en copnstruction pour votre pause de midi ? Nous avons d'abord cru à une blague de connaissances argentines antérieures, mais non, Juanco vit avec une française et s'est dit : ces deux-là doivent être francaises alors il a tenté et nous a effectivement abordé avec un "Bonjour. Comment ça va ?" sans que nous n'ayons dit un mot attestant de notre nationalité. On a vraiment eu le sentiment que nous étions maintenant connues dans toute la région ! Ça va nous faire bizarre quand on va rentrer de ne plus être des stars ! (Parce que les touristes qui demandent de nous prendre en photos, ca y va aussi... Et les gens qui s'arrêtent pour nous dire que c'est extraordinaire ce que l'on fait également...)

  Bon ben si cela ne vous surprend pas, on monte en grade alors : qui a déja pu dormir dans le jardin d'une église, avec au matin de charmants jeunes hommes gardiens du parc national, vus la veille parce que vous aviez fait un feu alors que c'est normalement interdit, vous amenant des tortas fritas chaudes à votre tente (sortes de beignets sans sucre), les meilleures d'ailleurs de tout le voyage, et pas pour vous demander votre numéro, non simplement pour vous offrir un petit dèj plus que bienvenu et agréable ? Avouez que là, on a pas mal cumulé cette nuit-là...

    Et sinon, qui a pu aussi se faire recevoir dans un lieu de "cabalgatas", donc pour faire des balades pour touristes, mais pas comme un touriste, mais comme un ami ? Avec chambre séparée pour chaque Pauline (non seulement un lit, mais un lit chacune avec un mûr entre, le genre d'intimité que nous ne connaissions plus...), repas chaud, douche chaude et énergie joyeuse du couple ? Ben oui, nous ne sommes pas des touristes nous, nous sommes des femmes à cheval ! Pour ce fou d'Aldo, nos chevaux sont maigres... A savoir que nos chevaux sont gros (toute la famille d'ailleurs, le chien ne sais plus courir avec tout ce qu'il bouffe en ce moment de viande fraiche récuperée à la boucherie par le gardien du lieu, moi, j'ai pris quelques kilos, il n'y a que Pauline V qui garde la ligne...), mais que oui, chez Aldo et Corina, ils parraissaient maigres comparés à leurs chevaux qui sont tous énormes... Aldo trouve que c'est la meilleure solution d'avoir des chevaux obèses pour qu'ils ne blessent pas à la sangle quand trop de touristes leur monte dessus ! Euh... Oui, c'est une vision comme une autre... Il est surtout complètement fanatique de ses chevaux et presque trop bon gardien... Nous avons aimé sa folie à l'esprit très jeune alors qu'il est âgé, nos chevaux ont aimé la montagne de pasto dans un champs immense, libres, sans licol...

    Si vous ne croyez toujours pas à l'incroyable hospitalité des gens et au lieux les plus incrongrus que l'on peut rencontrer à cheval, ne vous inquiétez pas, là on a encore mieux : qui a déja pu se faire inviter dans un restaurant, par le chef de cuisine lui-même, et avec un pré pour vos chevaux juste en face de la terrasse sur laquelle vous pouvez prendre un thé dans un amac ?!!! Et pas un petit boui-boui, mais un resto gastronomique s'il vous plait... A "Todo Cambia", nous venions demander pour aller sur Internet 1h et nous nous sommes retrouvées à faire la fête pendant 2 jours avec les chevaux à nos côtés, profitant aussi de la musique...  "Todo cambia", restaurant le soir, était censé être fermé quand nous sommes arrivées à 13h pour simplement prendre un thé et aller sur Internet... Mais Juan nous a quand même régalé de sa bonne cuisine juste parce qu'il voulait parler francais... En manque de concert dans notre voyage, en tombant un week-end avec un programme musical aléchant, nous sommes finalement restées deux jours... A aider au service, danser, bien manger, et rire surtout... Parce que le groupe d'amis qu'il accueillait ce week-end là, c'est du comic lourd ! Entre Juanco complètement délirant et créatif pour ne jamais s'arrêter de trouver une connerie pour faire rire et Bruno parlant français avec l'accent toulousain, nous n'avons pas que fais bien mangé chez Juan !! On en rit encore...

    Et le sommum, oui, oui, ce n'est pas fini... Celui-là, il est vraiment extra, il a un coeur qu'on découvre avec plaisir à chaque fois... Qui s'est déja retrouvé dans une ville un peu glauque parce que la première nuit passée fut la pire du voyage (voir détail croustillant sur les Cons quand Pauline l'aura écrit), parce que lors du camping sauvage près de la rivière un autre soir, un homme est venu de nuit vous parraissant louche, laissant flotter la peur qu'il en veuille à vos chevaux, que la nuit fut donc courte à faire des rondes, que l'endroit où tout le monde vous dit d'aller mettre vos chevaux pour le temps nécessaire de la vente est gardé par un vieux perver bourré essayant sa chose avec les françaises, que déja l'idée de vendre les chevaux ne vous mets pas d'une humeur joyeuse, mais en plus dans une telle ville accueillante, franchement, non... Et que perdue vous appellez le véto qui vous a sauvé la vie deux fois déja a Villa Angostura et qui vous a dit "cualquier cosa, me llama..." (Quoiqu'il arrive, vous m'appelez) et qu'il a justement un ami dans cette ville, qui a un hectare de jardin qu'il faut tondre ?!!! Avec une clôture sans trou où vous pouvez laissé vos chevaux libres autant que vous le souhaitez, avec pour commodité personnelle le "quincho", salle à manger avec cuisine et douche pour les cavalières fatiguées ?! Ricardo n'est pas extraordinaire parce qu'il nous a trouvé du pasto dans un lieu fermé pour nos chevaux, mais il est extraordinaire parce qu'il nous a dégoté le SEUL jardin vert et assez grand de toute la ville dont le paysage s'aparente à des steppes arrides où tout est sec... Nous ne l'avions pas fait de tout le voyage, poser nos chevaux dans un jardin d'un particulier, il fallait bien que cela arrive... Le couple et leurs fils qui y habitent sont en plus très gentils et accueillants, on a passé notre dimanche à rire en faisant des conserves, et je crois qu'ici Pauline a trouvé un Opopop comme elle... Je les ai fait rire en caricaturant Pauline V le matin permettant de comprendre pourquoi ce surnom Opopop (ceux qui la connaissent savent comment on croirait qu'elle a pris de la cocaïne tellement une tornade se déplace dans les 5 secondes suivant l'alarme du réveil...) et apparrement, le père de famille est aussi un Opopop !

    Les Argentins sont donc vraiment généreux et d'une hospitalité simple que l'on a beaucoup appréciés... Accompagnez ces qualités de leur grande expressivité et de leur facilité à utiliser l'humour, alors vous pouvez imaginer pourquoi nous n'avons pas fait beaucoup de kilometres sur la carte, vous pouvez imaginer pourquoi nous avons plus passer de temps chez les gens qu'a etre sur la route et que pour sur, la richesse que nos personnes ont rencontré ici ne nous laissera pas revenir indemnes, qu'on gardera toute cette chaleur humaine bien précieusement au fond de nos coeurs... 

    Après avoir livré mon immense fanatisme des Argentins, je vous laisse aller rire de notre équipe, de nous et aussi de nos chevaux bien sûr, parce qu'eux aussi ils ont de quoi voler la première place !! Donc on les a mis dans la course aux détails croustillants... Avec la supreme espece des Cons aussi ! Détails croustillants

    Vous avez aussi quelques photos sur Photos et sons... 

        Bises à tous,

                Pauline A.

 

 

5  mars, Junin

Bonjour a tous, 

certains disent que l'on ecrit trop, d'autres pas assez, moi je me contente d'ecrire ce qui me plait!!!

notre derniere semaine a ete l'occasion d'ecrire sur papier ce que l'on voulait partager avec vous, une maniere pour nous aussi de repenser a plein de choses du voyage, de rire a nouveau de nos vieilles aventures...Donc maintenant il faut vendre nos chevaux.,, E t on a PEUT ETRE trouve la perle rare..

Un veto est venu ce matin pour faire les analyses de sang et voir les chevaux pour un autre ami a lui, veto aussi.

Il souhaite acheter les 3 avec selles et tout, pour aller faire la chasse aux cerfs avec des americains,,,, en gros pour nos bestioles c'est deux mois de boulot par an, histoire de trimballer les touristes en haut de la montagne, ( qui ne sont pas cavaliers pour la plupart donc ce ne sera pas intensif) attendre la haut et redescendre avec les carcasses de cerfs sur le dos..

Le cote chasse ne me plait guere, mais franchement si cette vente se fait, ils seront bien!!! alors on essaye de pas etre trop excitees avant l'heure, mais le gars fut tres sympa.. et sa femme est une grande fan de chiens!! 

Chips va manger de la viande de cerf.. Môssieur le chien des rues va s'embourgeoiser.. deja il finit plus ses croquettes car dans la maison ou on loge, l'intendnat lui donne de la viande fraiche...

donc on profite de nos chevaux et quand il fait trop chaud, on vient etoffer ce site web...

les nouvelles vont affluer!!!

gros bisous a tous et souhaitez nous et a nos chevaux de la chance!!!! on va leur trouver une belle vie!!!

 

1er mars, Junin de Los Andes

Bonjour a tous, 

Le voyage a decole, donc nous n'avons plus pris le temps d'envoyer des nouvelles... Aujourd'hui nous voila sedentarisees pour une autre raison, qui nous rend toutes tristes, on va vendre les chevaux.... On a bien profite, ces derniers jours ont ete fantastiques, avec deux etapes de nuit sous la pleine lune... Peut etre un syndrome de fin mais en tout cas des moments magiques!!!

Ces prochains jours nous serons donc plus sur internet, et on se fera un plaisir d'etoffer les details croustillants que l'on a pas manque d'ecrire sur papier au fur et a mesure...

Certains penseront que c'est bien tot, mais nous voulons vraiment prendre le temps de pouvoir leur trouver un endroit bien, une bonne famille d'acceuil,   et de pouvoir leur dire au revoir avec tout le temps que l'on doit prendre.

c'est une grande etape de voyage qui commence, la recherche de leur prochaine vie.. C'est plus facile emotionellement d'acheter que de vendre!!

Bref, ne vous inquietez pas, les nouvelles arrivent, les amis argentins se comptent maintenant par dizaines et se font un plaisir de nous filer moults coups de main...

A bientot pour d'autres nouvelles de nouveau depart vers.. Un autre grand inconnu!